Quand la propagande militante de gauche arrange la sauce

Doit-on toujours porter le blâme de la folie meurtrière ?

Ayelet Shaked (photo credit: MARC ISRAEL SELLEM)
Ayelet Shaked
(photo credit: MARC ISRAEL SELLEM)
Israël est attaqué. Depuis le début des hostilités, les terroristes du Hamas ont tiré plus de 1 500 roquettes sur nos centres civils, roquettes lancées à partir de quartiers résidentiels, de jardins d’enfants et d’hôpitaux, mettant leurs propres enfants en danger alors qu’ils tentent de tuer les nôtres.
Nulle ambiguïté de la part de nos alliés : Israël a le droit, sinon le devoir, de défendre ses citoyens. En fait, de nombreuses voix arabes, en Egypte et ailleurs, condamnent le Hamas et lui reprochent la tragédie qu’il fait subir à son peuple.
Malheureusement, la propagande militante de gauche n’a pas changé son fusil d’épaule et cherche, par tous les moyens, à faire porter la responsabilité à Israël. Coupable d’une guerre qu’il ne voulait pas et où il s’est trouvé entraîné à contrecœur, après des jours et des jours de provocation grandissante.
Je pense en particulier au journaliste du Daily Beast, Gideon Resnick. Sa déformation des faits à propos de l’un de mes récents posts sur Facebook amène à poser la question : sa haine pour mon pays ne le disqualifie-t-elle pas complètement auprès de son site Web et de ses lecteurs ?
Dans un article intitulé Une politicienne israélienne déclare la guerre au peuple palestinien, Resnick insinue que j’ai comparé les enfants palestiniens à de « petits serpents », et m’accuse de fomenter le génocide palestinien. Cette diffamation a été reprise plus tard par plusieurs blogueurs et journalistes, tous convaincus de cette idée effrayante et délirante, sans la moindre once de vérité dans les faits.
Commençons par mon post du 1er juillet sur Facebook. Ecrit il y a environ 12 ans, mais jamais publié, par un être cher, il est l’œuvre du défunt journaliste Ouri Elitsour. L’essentiel de son article émet l’idée que, dans une guerre, si l’un des protagonistes attaque les civils de l’autre camp, il ne peut plus, moralement, réclamer un statut spécial pour ses propres civils.
L’appel au meurtre aveugle d’enfants est un procédé inqualifiable. Mais que dire si le propos est en fait : « Chaque fois que vous tuez nos enfants, vous exposez vos propres enfants au même sort ? » Troublant certes, mais raisonnable si l’on considère qu’ils utilisent délibérément leurs enfants comme boucliers humains. Ce n’est certainement pas un appel à l’assassinat aveugle d’innocents.
David ou Goliath ?
Les distorsions de Resnick mises à part, le fait est que la pression internationale sur Israël n’a pas conduit à la paix, car Israël ne déclenche pas les guerres.
1. Le Hamas et l’Autorité palestinienne sont engagés dans le terrorisme, l’un tout à fait ouvertement, l’autre dans le soutien qu’il lui apporte. L’autorité palestinienne transfère des fonds aux familles des auteurs d’attentats-suicides et meurtriers reconnus coupables, enfermés dans les prisons israéliennes. Le salaire est proportionnel au nombre et à la gravité des meurtres commis. Plus le meurtre est horrible, plus le nombre de victimes israéliennes est élevé, plus le salaire mensuel est important. Qui peut le nier ?

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2. L’éducation palestinienne est aujourd’hui basée sur la violence et l’incitation à la haine contre les Israéliens et les Juifs. Manuels scolaires et médias palestiniens ne cessent de promouvoir la haine du Juif. Ils font l’éloge des meurtriers qui ont assassiné des Juifs. Ce sont leurs héros et leurs vedettes. Ils donnent à leurs rues et leurs carrefours le nom de tueurs d’enfants juifs. Qui peut le nier ?
Parallèlement, l’assassinat à Jérusalem de l’adolescent Mohammed Abou Khdeir a été immédiatement condamné par l’ensemble de la société israélienne.
En tant que députée, je peux vous assurer que ses assassins, une fois condamnés pour leur crime terrible, resteront en prison pour le reste de leur vie. Et nous n’allons certainement pas donner leurs noms à nos rues ou nos places.
3. En Israël, nous protégeons nos citoyens contre les missiles du Hamas. Le Hamas, de son côté, place délibérément ses lance-roquettes au cœur des populations civiles, utilisant femmes et enfants comme boucliers humains contre les raids israéliens.
Pas plus tard que l’autre jour, le monde a regardé un porte-parole du Hamas admettre qu’ils ont intimé aux civils de ne pas quitter leurs domiciles à Gaza, pendant les frappes aériennes, afin de protéger leurs arsenaux.
Chaque roquette palestinienne sortie de Gaza représente deux crimes de guerre distincts : l’un pour viser délibérément la population civile en Israël, l’autre pour lancer leurs missiles du sein même de leur propre population civile.
Peu de journalistes prennent la peine de partager cette information avec leurs lecteurs. Cela brouille le récit, ternit l’image résolument déformée de David et Goliath.
La guerre contre le mal
Nos résidents du sud d’Israël subissent ces tirs de roquettes depuis plus de 14 ans. De nombreux enfants et adolescents ne connaissent que la vie en zone de guerre. La semaine dernière, tous nos centres urbains ont été visés. Comment voulez-vous que notre gouvernement réagisse ? Comment voudriez-vous que votre gouvernement agisse face à une attaque similaire sur votre propre quartier ? Que voulez-vous que nous fassions ? Nous allonger et mourir ?
Le défunt Ouri Elitsour l’écrit avec tant d’éloquence dans l’article que j’ai cité sur Facebook : « Les lois de la guerre admettent qu’il est impossible d’éviter de toucher des civils ennemis. Ces lois ne condamnent pas l’armée de l’air britannique pour le bombardement incendiaire qui a complètement détruit la ville allemande de Dresde, ou les avions américains pour avoir démoli les villes de Pologne et la moitié de Budapest en Hongrie, dont les habitants n’avaient jamais rien fait contre l’Amérique. Ces lieux devaient être détruits pour gagner la guerre contre le mal. »
Le combat d’Israël contre le terrorisme du Hamas est similaire à la guerre de l’OTAN contre le terrorisme d’al-Qaïda. Israël est, de surcroît, le seul pays au monde qui prévient les civils par texto et leur demande de quitter leurs foyers avant une attaque.
Israël n’a rien contre les civils arabes à Gaza, tout comme les Etats-Unis n’ont rien contre les Arabes dans aucun des pays où ils mènent une guerre depuis maintenant 13 ans, pour préserver la civilisation de la barbarie violente.
Tout a commencé quand Israël a riposté
Nous souhaitons une vie tranquille, paisible, agréable et prospère pour les huit millions d’habitants et plus qui vivent entre le Jourdain et la Méditerranée. Si la société arabe jouit de la prospérité, il en ira de même de la société juive, et vice versa. Mais pour y parvenir, ils doivent cesser leurs tirs de roquettes sur nous. Soyons clairs : je condamne toute forme d’agression contre des civils innocents, qu’ils soient Juifs ou Arabes.
La folie du Hamas a continué, après qu’Israël ait accepté le cessez-le-feu égyptien. Le Hamas a rejeté l’offre et poursuivi ses tirs sur tout Israël avec une vigueur renouvelée.
Les Israéliens ont tellement l’habitude de tendre la main en signe de paix pour voir l’autre camp tenter de nous la couper, que nous ne sommes même pas surpris. Ce qui ne nous surprend, encore et toujours, ce sont les voix de l’Occident, comme celle de Resnick, qui se plaisent à nous faire porter le blâme de cette folie. Comme dans cette fameuse blague : « Tout a commencé quand Israël a riposté ».
En passant, je signale qu’une semaine plus tard The Daily Beast a finalement supprimé un mensonge flagrant de l’article original de Resnick, où il m’accusait d’être l’auteur de déclarations que je n’ai jamais faites.
Mais cette correction minime arrive trop tard. Le mal est déjà fait. Aussi, est-on en droit de se demander si l’on veut vraiment continuer à lire des reportages sur Israël de journalistes qui font si peu de cas de vérité ?  u
L’auteur est députée à la Knesset pour le parti HaBayit HaYehoudi.
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